Théorie des conventions

Théorie des conventions (texte extrait de : Marché et asymétrie de l’information, réalisé conjointement avec Zouiri Sara, Master des Sciences Economiques)

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Après la quasi disparition de l’analyse marxiste du champ de l'analyse économique, la majorité des auteurs adeptes à cette approche, ont rejoignent l’analyse économique à travers une approche hétérodoxe appelée Théorie des conventions , où la  plupart de ses auteurs essaient de combiner la sociologie, psychologie, l’histoire et la science économique pour étudier le comportement économique des individus au sein d’une société. Cette théorie a été développée principalement par des sociologues français, dont on cite principalement André Orléan, Laurent Thévenot, François Eymard Duvernay, Robert Salais… etc.

Le principal apport de la théorie des conventions et sa capacité à introduire d’autres formes de coordination, interprétation et de nouvelles normes implicites qui régisse le comportement des individus i.e. convention, à travers laquelle ils expliquent l’échange dans une démarche holo-individualiste .
 
Étymologiquement, une convention désigne un accord ou pacte que deux ou plusieurs parties font ensemble, ou elle peut désigner aussi une clause ou condition. Une convention est donc, l’ensemble des valeurs implicite que les individus peuvent partager dans une société donnée. Les sources de ces conventions peuvent être la coutume, la tradition, l'histoire, la religions, le droit… etc., ils sont tout simplement des règles partagées et reconnus implicitement par les individus. De même, on peut désigner plusieurs types de convention, tel que la confiance, la réputation… etc. que la théorie classiques néglige, et stipule que seul les prix ont le pouvoir de faire la coordination entre agents économique. 

Après notre première tentation de fournir une réponse à ces nuances à travers l’orthodoxie et l’analyse de Spence, l’introduction des conventions dans cette approche serai judicieuse dans le but d’essayer de mieux comprendre le comportement d’un agent dans un cadre contextualisé avec de nouveaux outils qui peuvent fournir d’autres réponses utiles dans le cadre de cette analyse.


Pour pouvoir démontrer le rôle de ces conventions dans notre sujet, on va procéder à l'exposition du problème de point de vue psychologique et sociologique dans le but de démontré comment des situations de sélection adverse et d’aléa morale peuvent se manifester, et dans un deuxième temps, on va essayer de formuler des solutions pour ces problèmes à travers les conventions.

Psychologie et anti sélection
Le phénomène de la sélection adverse peut être observé dans l’analyse du psychologue Jean Paul Sartre quand il a décrit les relations entre les individus comme des relations qui s’opposent tous le temps «L'enfer, c'est les autres1». Cela peut être traduis comme les anticipations pessimistes qui régissent le comportement de l’individu lors de l’échange, quand chaque individu se méfie de l’autre (absence de la confiance), ce qui engendre par conséquence un phénomène de sélection adverse expliqué auparavant (Lien vers sélection adverse).

Sociologie et aléa moral
Pour observer le phénomène de l’aléa moral, on va se référer au philosophe allemand Emmanuel Kant qui a publié en 1795 un ouvrage intitulé « Vers la paix perpétuelle », où il traite les relations de guerre et absence de confiances entre État, et où il propose aussi une solution à travers une vision idéaliste, de cet ouvrage on tire ce passage  « On ne doit pas permettre à tout pays en situation de guerre, à commettre des actes hostiles tels que assassiner, intoxications et l'incitation à la trahison, de nature à rendre impossible la confiance réciproque quand il sera question de la paix ». 


Sur cet ouvrage, Kant a essayé de mettre des normes de conduites des conflits internationaux, et qui se manifeste aujourd’hui dans l’organisation des nations unis. Pour pouvoir faire le lien entre ces propos et l’analyse économique, on va considérer que les individus sur un marché et représenté par les États en situation de guerre (proposition homogène avec l’hypothèse de concurrence pur et parfaite où chaque individus cherche son propre intérêt), la situation d’aléa moral et l’ensemble des actes qui peuvent nuire l’échange, et influencé la relation et le comportement des agents après l’établissement d’une transaction ou opération marchande (contrat de travail, contrat d’assurance… etc.) qui est présenté par la relation actes hostiles et paix. 

La solution de cette situation est le fait d’établir des normes implicite (comme la norme d'immunité des non-combattants), des normes qui servent à contrôler le comportement de ces pays même en moment de guerre ou de conflits. Sur le marché, on peut trouver ce genre de normes, comme le partage mutuel de la confiance et l’éthique, ou des normes explicite présenté par des lois (comme dans le cas des voitures d’occasion où la Californie à établie la loi Magnuson–Moss Warranty Act pour protégé les acheteurs de voitures d’occasion).
 
On peut conclure donc que toute convention reste cependant une construction humaine, qui peut être acceptée par la communauté et la société dans son ensemble mais qui peut être détourné, manipulé ou biaisé à chaque instant, car toute convention reste arbitraire et artificielle.
1. L'enfer, c'est les autres est une citation extraite de la pièce de théâtre Huis clos de Jean-Paul Sartre (1944).
Zakaria El Faiz




Some Beautiful Words
Zakaria El Faiz

« Intellectuals who keep silent about what they know, who ignore the crimes that matter by moral standards, are even more culpable when their society is free and open. They can speak freely, but choose not to. » Stanley Cohen, States of Denial: Knowing about Atrocities and Suffering of Others

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