Anass Aboulkacim : Recyclage pas très écolo ! (pour ne pas dire merdique)


Recyclage pas très écolo ! (pour ne pas dire merdique)
Par : Anass Aboulkacim

J’ai entendu dire qu’existait quelque part une université dont le rôle est de former les jeunes étudiants qui assumeront les responsabilités de demain, une université qui se présente comme un lieu de réflexion.
Mais là où je vis, il n’en est rien de cela. L’université est devenue la destination de ceux qui ont raté les concours des grandes écoles, elle est toujours un choix pour quelques étudiants soucieux de réussir un parcours avec un minimum de coûts. Et par extension est-elle est devenue aussi l’abri de ceux qui sont incapables d’accéder un enseignement privé de plus en plus cher (de plus en plus futile, il faut le dire) l’abri d’étudiants sans grande motivation et dont le bac est protégé de l’usure du temps et des législations.
Ainsi, l’université s’est engagée dans le recyclage de toutes ces catégories. Un recyclage pas propre étant donné le résultat ! Il suffit de faire un tour dans quelques facultés pour s’en rendre compte. Ça ne risque pas de devenir un loisir non plus puisque les choses à y voir ou entendre sont vraiment déplaisantes !
Un tel engagement ne nécessite rien de grandiose : un cadre enseignant peu ou pas compétent, une direction « bureaucratiquement » décourageante, quant aux étudiants, ils sont prédisposés à un tel processus. Ils sont préparés dès l’enseignement primaire, le tout est finalisé au secondaire !
Schématisons pour mieux saisir l’image : Phase1. Un enseignement primaire et secondaire qui produisent des générations d’ignares, d’incompétents et de quasi-mongoliens, un même enseignement qui euthanasie toute créativité et imagination. Phase2. Consiste à engager l’université à jouer le double rôle de l’éboueur-sauveur.
Ca reste une approche comme les autres en somme, mais si ce qui vient d’être cité est le véritable défi, on ne saurait qu’applaudir tous les responsables pour leurs valeureux apports en la matière qui ont fait de nous des « ordures estudiantines », et un grand nombre de nous ne tardera pas à être à coup sûr tout simplement une ordure.





Some Beautiful Words
Zakaria El Faiz

« Intellectuals who keep silent about what they know, who ignore the crimes that matter by moral standards, are even more culpable when their society is free and open. They can speak freely, but choose not to. » Stanley Cohen, States of Denial: Knowing about Atrocities and Suffering of Others

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