Recyclage pas très écolo ! (pour ne pas dire merdique)
Par : Anass Aboulkacim

J’ai entendu dire qu’existait quelque part une université dont le rôle est de former les jeunes étudiants qui assumeront les responsabilités de demain, une université qui se présente comme un lieu de réflexion.
Mais là où je vis, il n’en est rien de cela. L’université est devenue la destination de ceux qui ont raté les concours des grandes écoles, elle est toujours un choix pour quelques étudiants soucieux de réussir un parcours avec un minimum de coûts. Et par extension est-elle est devenue aussi l’abri de ceux qui sont incapables d’accéder un enseignement privé de plus en plus cher (de plus en plus futile, il faut le dire) l’abri d’étudiants sans grande motivation et dont le bac est protégé de l’usure du temps et des législations.
Ainsi, l’université s’est engagée dans le recyclage de toutes ces catégories. Un recyclage pas propre étant donné le résultat ! Il suffit de faire un tour dans quelques facultés pour s’en rendre compte. Ça ne risque pas de devenir un loisir non plus puisque les choses à y voir ou entendre sont vraiment déplaisantes !
Un tel engagement ne nécessite rien de grandiose : un cadre enseignant peu ou pas compétent, une direction « bureaucratiquement » décourageante, quant aux étudiants, ils sont prédisposés à un tel processus. Ils sont préparés dès l’enseignement primaire, le tout est finalisé au secondaire !
Schématisons pour mieux saisir l’image : Phase1. Un enseignement primaire et secondaire qui produisent des générations d’ignares, d’incompétents et de quasi-mongoliens, un même enseignement qui euthanasie toute créativité et imagination. Phase2. Consiste à engager l’université à jouer le double rôle de l’éboueur-sauveur.
Ca reste une approche comme les autres en somme, mais si ce qui vient d’être cité est le véritable défi, on ne saurait qu’applaudir tous les responsables pour leurs valeureux apports en la matière qui ont fait de nous des « ordures estudiantines », et un grand nombre de nous ne tardera pas à être à coup sûr tout simplement une ordure.





Extrait du débat : QUI EST L’ÉCONOMISTE ? (Vendredi 27 Mars)
Intervention de EL FAIZ Zakaria
[...] Au départ je tiens à faire une distinction conceptuelle entre « Science » et « Technique ». La science se définit comme un ensemble de lois qui peuvent être vérifié, une conception logique qui répond à une question ou même le raisonnement qui nous permet d’ordonner un ensemble d’éléments. Alors qu’on définit la technique comme l’ensemble des méthodes qui nous permet de répondre à un problème spécifique. Il est évident que la technique utilise des méthodes scientifiques d’où la suprématie de la science sur le plan hiérarchique. Mais la grande différence entre « Science » et « Technique » réside dans le fait que la première nous explique des phénomènes qui se répètent régulièrement dans la nature, alors que la seconde explique ou résout des problèmes spécifiques dans un contexte spécifique.
Le fiscaliste et le comptable national si je peux reprendre de la présentation du sujet, sont tous les deux des « technicien », ils utilisent une démarche et technique bien précise pour déterminer le résultat fiscal d’une entreprise ou le PIB d’une nation. Alors que c’est le législateur qui détermine la législation concernant le code générale des impôts, et l’économiste qui détermine les lois, méthodes et règles à travers lequel on peut établir une relation comptable. Toujours dans le cadre de ma réflexion, l’un des intervenants a cherché des demandes d’emplois pour économistes, et je pense que seul les laboratoires, universités, administrations ou institutions académiques qui peuvent faire cette demande. Dans le même sens, et à titre d’exemples, sur le marché de travail on ne demande pas un mathématicien, un biologiste ou un philosophe, leurs champs de travail c’est la science qui détermine les techniques utilisés dans tous domaines de la vie. Ainsi le comptable utilise des principes économiques et législatifs pour effectuer son travail, le marketeur utilise la science économique et la psychologie, le comptable national utilise la macroéconomie…etc. Tous simplement l’économiste est un « savant », « Scientist » en anglais.
En conclusion, je pense que le rôle de l’économiste et de nous trouver des explications des faits, comportements et phénomènes économiques, de nous donner une vision normative de l’activité économique, et de nous aider à améliorer notre bien-être. [...]
Une analyse des élections par la théorie de l’asymétrie de l’information 

Akerlof en 1970 publie son article « The Market for “Lemons”: Quality Uncertainty and the Market Mechanism ». Un article qui a été rejeté par plusieurs revues scientifiques, avant sa publication dans The Quarterly Journal of Economics.
Les revues qui ont refusés de publier cet article ont considéré les résultats obtenus par Akerlof comme des « résultats triviaux » ou encore « si l'article était correct, aucun marché pour aucun bien ne devrait exister ». Après sa publication, l’article est devenu l’une des références la plus citée, et son apport a influencé sans doute l’analyse économique dans son ensemble.

Aujourd’hui j’aime bien faire une analyse appliquée des propos de Akerlof, cette fois non pas sur un marché ou un comportement économique, mais sur le comportement des individus face aux élections. Et j’aimerai expliquer pourquoi il y a une réticence des citoyens à participer aux prochaines élections à travers la théorie de l’asymétrie de l’information, le mécanisme de l’anti-sélection et de l’aléa morale.

Supposons que les candidats sont les demandeurs, et les citoyens sont les offreurs. En supposant que la structure et l’environnement politique au Maroc est similaire à la structure d’un marché de bien d’occasion ou de travail, où il y a une concurrence entre offreurs et demandeur et absence d’un planificateur (je vais revenir sur la structure politique du Maroc prochainement).

Asymétrie de l’information et anti-sélection :

Pour développer notre analyse, on supposera que pendant les élections, les candidats proposent un produit qui n’est que leur programme électoral, et les citoyens doivent choisir un des programmes offerts sur le marché, le prix est représenté par le nombre de votes.

La rencontre entre les deux pourra déterminer un prix d’équilibre, qui est le nombre de votes reçus par chaque candidat. Cette situation peut être marquée par une situation d’asymétrie d’information, où les citoyens ne peuvent avoir aucune garantie sur la qualité des programmes électoraux, et sur la qualité des candidats (qu’on va analyser dans la partie relative à l’aléa morale). Cette condition d’asymétrie d’information va nous produire une fuite de citoyens qui ne peuvent voter pour des programmes non transparents et sans aucunes garanties d’application. Ce qui va nous laisser qu’avec des « citoyens » corrompus qui veulent voter pour des programmes électoraux en fonction d’un gain instantané (corruption). Du côté de l’offre, les candidats qui offrent de bons programmes, qui ont des valeurs éthiques et politiques ne vont pas accepter de donner un « pot de vin » pour augmenter le nombre de votes, et ils ne vont pas accepter de jouer le jeu. 

Par conséquent, la compagne électorale sera dominée par des « candidats » et des « citoyens » corrompus, et tout l’avenir politique sera dirigé par des pourris.

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